À l'est
Nous découvrons un très beau sentier auquel nous accédons par une piste quasiment impraticable en véhicule ordinaire. On peut aussi demander á un piroguier de se faire déposer avant le saut Maripa d'où part le sentier. C'est une promenade de 14 km, une des plus longues qui soit balisée en Guyane. Elle est assez facile. On y trouve plusieurs carbets dont trois au bord de l'eau et il y a même une petite plage près du saut Anoua où nous nous sommes rafraîchis sans trop oser nous aventurer car le grondement des chutes visibles tout près nous faisait craindre le courant.
Ce fut quand même la première fois que je suivais un chemin qui passait sous l'eau... On avait d'la flotte jusqu'au g'enou et... heureusement pas jusqu'au cou !
C'est aussi la première fois que je buvais de l'eau de crique désinfectée à l'alipuro...Enfin j'en ai bu très peu, Hubert toujours aussi attentionné, me donnait la bouteille d'eau minérale et buvait l'autre !
Racines ...beaucoup de fruits à terre en cette saison et beaucoup de cris d'oiseau dans cette forêt où nous n'avons rencontré personne.
Saint Georges à 200 km de Cayenne...L'autre bout de la route qui traverse la Guyane ou plutôt qui longe la côte d'ouest en est, du Surinam au Brésil.
Passé la bifurcation vers Roura, peu après Cayenne, il n'y a plus que de la forêt ...quelques abatis à la bifurcation vers Cacao, quelques autres avant la bifurcation vers Régina, où l'on passe le poste frontière à 79 km de la frontière, tout comme de l'autre côté à Iracoubo.
Cette partie de la Guyane est beaucoup moins peuplée que l'ouest.
Regina est une toute petite bourgade au bord de l'Approuague qui donne une impression de propreté et de calme. C'est aussi l'impression que donne Saint Georges. Ici point de Bushinegué. Il y a beaucoup d'amérindiens et, à Saint Georges qui est aussi un très petit bourg, on entend les gens parler en brésilien au moins autant qu'en francais.
Le jour de notre arrivée, il y a eu plus de moments de pluie que de moments de soleil, la saison sèche n'est pas encore là, même si le niveau des eaux a déjà baissé.
La boulangerie et le bistrot, hôtel restaurant "Chez Modestine", dont nous avons vite quitté la terrasse, chassés par les violentes rafales de pluie.
Il y a un pont, le fameux pont inauguré et ouvert à la circulation, tout récemment, de longues années après sa construction. Ouvert est un bien grand mots car il n'est ouvert qu'aux heures de bureau et est fermé les weekends et les jours fériés brésiliens: De plus, les Brésiliens ayant besoin d'une assurance automobile pour entrer en France, ne peuvent en réalité pas venir en voiture.
De plus à part Oyapoque il n'y a de l'autre côté qu'une piste quasi impraticable surtout en saison des pluies pour mener à Macapa, prochaine agglomération de quelque importance à 554 km de là.
Un superbe exemple bonne utilisation de l'argent public !
Oyapoque, ses marchés couverts aux allées étroites qui desservent de minuscules boutiques qui vendent des vêtements, des chaussures, de la nourritures, il y a des coiffeurs, des salons de manucure, des couturières... des bistrots, des gens nombreux, du bruit et de la musique...La partie urbanisée n'est pas très grande et la ville se prolonge en piste non goudronnés menant à des secteurs d'habitations peu denses, un peu comme ici les villages amérindiens ou bushinengué
Si les hôtes sont charmants let le lieu aussi, l'endroit n'est pas aussi tranquille qu'il en a l'air. Les bruits de la fête de Saint Pierre, la fête des pêcheurs de Saint Georges, nous réveille à quatre heures et demie le matin le samedi avec des pétards et des fusées et nous empêchera de dormir jusqu' au chant du coq: Quant aux repas, ils ne conviendront ni aux gourmets ni aux végétariens...
Je suis rentrée l'intestin en bouillie de cette expédition et je ne suis ps encore remise, mais Hubert n'avait rien lui, il résiste à tout.